Prévoir et organiser le parcours d'une randonnée

Publié le par Le Blog des PIEDS ROUGES

Prévoir sa randonnée, ou tout du moins son parcours, n'est pas une chose aisée. Il faut savoir apprécier d'après une carte (topographie des lieux) la distance que l'on peut parcourir, les lieux de campements possibles, les sentiers que l'on va choisir et surtout "sentir" les coins sympa...

Faire son parcours seul avec une carte ne s'improvise donc pas du jour au lendemain. Nous avions du mal aux débuts des Pieds Rouges à apprécier la DISTANCE. Nous réalisions des parcours trop courts ou trop longs. Actuellement cette question n'est plus un problème; nous arrivons même à envisager plusieurs hypothèses en fonction de la météo et de notre courage.

Nous présentons 4 manières différentes d'aborder un parcours de randonnée : avec un "pro", avec un topo guide, en préparant seul sa randonnée, et la préparation d'une LONGUE rando. Cette dernière technique est ce que les Pieds Rouges appellent la "randonnée à la carte ". Nous avons testé ces trois méthodes qui ont toutes leur charme.


1. La randonnée encadrée

N'hésitez donc pas à faire appel à un accompagnateur en moyenne montagne. Nous avons vécu une semaine inoubliable avec un groupe et un moniteur (UCPA) en Corse ! C'est le moment d'être proche de ces professionnels qui ont tant de choses à nous apprendre. Que ce soit pour une journée ou une semaine, un débutant à tout à y gagner à s'entourer de gens compétents : la sécurité, les connaissances sur la faune et de la flore, l'apprentissage de l'orientation et la relation humaine avec un homme (ou une femme) passionné(e) par la montagne.

Voici les compétences d'un accompagnateur en moyenne montagne :

L'accompagnateur en moyenne montagne est titulaire d'un brevet d'état d'alpinisme de niveau 1, lui conférant le droit de conduire et d'encadrer des personnes contre rémunération en espace rural montagnard, à l'exclusion des glaciers et des terrains nécessitant pour la progression l'utilisation du matériel ou des techniques de l'alpinisme.

La sécurité en montagne est son métier mais, fin connaisseur du milieu montagnard, il est passionné de flore, faune, géologie, coutumes locales, ... et anime aussi les randonnées sur la base de ses compétences. Il peut organiser et encadrer une randonnée de plusieurs jours en autonomie ( trekking ) .

L'hiver, il exerce en encadrant des activités raquettes à neige sur des terrains enneigés faciles, vallonnés, de type nordique, excluant tout accident important de terrain. Il peut organiser un raid de plusieurs jours en raquettes mais celui-ci ne peut comporter de nuits consécutives en hébergement non gardé .  Il doit être capable d'évaluer la qualité d'un terrain neigeux et d'organiser un bivouac sous abri de fortune en fonction de conditions météorologiques normales et d'équipements appropriés.

La pratique de toutes les disciplines du ski et activités assimilées est exclue.

Pour finir, le terme "moyenne montagne" ne définit pas une limite d'altitude mais une zone montagnarde dont l'accès ne nécessite pas l'utilisation de matériels d'alpinisme ( en dehors d'une main courante pour un passage ponctuel ).

II atteste également sa capacité à animer et son aptitude à enseigner les connaissances et savoir-faire propres à l'activité du milieu.

 
2. Les topo guides

Vous pouvez simplement vous fier aux nombreux topo guides disponibles sur Internet ou dans divers livres dédiés à la randonnée pédestre. Mais il nous semble que ces topo guides ne peuvent pas être utilisables s'ils ne possèdent pas des reproductions (légales) de cartes IGN à 1/25 000. Et même avec ces reproductions, nous aurions tendance à dire que rien ne vaut la possession des vraies cartes. Les reproductions ne sont jamais aussi claires et précises que les originales. Par ailleurs, rien n'égale un bon topo guide de pro !

Attention aux parcours amateurs vite présentés, ou tout semble aller de soi... genre : "au dernier sapin tourner à gauche et marcher un peu jusqu'au sentier". Bien souvent, sur le terrain, les choses ne sont pas du tout pareil. Les indications doivent être précises et nombreuses.

Nous n'avons pas la prétention d'ailleurs de proposer sur ce site des topo guides complets utilisables  en montagne , ce serait prétentieux de notre part. Nous souhaitons juste donner des idées de randos conçues par nos soins. Il ne s'agit que d'infos qui doivent être complétées par l'achat des cartes IGN indiquées, et éventuellement de topo guides sérieux. Cela ne veut pas dire que notre travail n'est pas fiable... mais la montagne n'est pas à prendre à la légère, surtout lorsqu'on débute... Nous avons utilisé à plusieurs reprises et surtout pour des randonnées d'une semaine les GUIDES FRANCK qui sont très complets : cartes, topo-guide sérieux, parcours variés tous prêts.


3. La randonnée "à la carte"

C'est celle que nous adoptons quasi tout le temps maintenant...
Vous choisissez un lieu de randonnée : massif du Pilat, des Bauges... Faites une recherche sur internet avec Geoportail (option carte IGN) et trouvez grosso modo le lieu de la rando. Puis, le parcours se dessine doucement : point de départ et surtout lieu de campement approximatif. Alors, l'achat de la carte IGN est indispensable. Ce n'est que là et en fonction de la météo que le parcours est déterminé précisement et validé le jour du départ. Cela nous permet de passer où l'on veut : GR, PR, chemins, petits sentiers... Par contre cela nécessite une capacité à lire une carte et se représenter la topographie. De plus, évaluer au préalable ce qui est possible ou non de faire en une journée n'est pas facile. Cette méthode est donc à éviter d'entrée de jeu pour un débutant.



4. Les longues randonnée de plus de 5 jours (Louidominic)

Les outils nécessaires
   ?

Tout d'abord bien sûr les incontournables topoguides et cartes et ensuite un téléphone, internet et tout se qui peut fournir de l'information. Ma meilleure façon de préparer une randonnée est la suivante : tout d'abord se procurer le ou les topoguides de la région traversée et ensuite en faire des livres de chevet. A partir de là la magie fonctionne. Ces petits ouvrages sont des mines de renseignements tant sur les lieux, la faune, la flore mais aussi les possibilités d'hébergement, et permettent de préparer son parcours et ses étapes. Ils permettent aussi, et c'est pour cela que je les considère comme incontournables de se procurer les cartes réellement nécessaires. Les cartes en mains il devient possible de se faire une idée des dénivelés et difficultés du parcours et de concevoir son timing en fonction de son entraînement ou de sa forme physique. A ce stade, on ne dira jamais combien il est important de savoir lire une carte. Si certains sont capables d'étapes de quarante kilomètres, je doute fort qu'ils y inclus trois mille mètres de dénivelés. C'est pour cela que la lecture des topoguides ainsi que la consultation des cartes sont fort important pour la préparation de son périple. A partir de là, il devient possible de concevoir son projet après avoir élaboré toutes les possibilités de camping ou bivouac en fonction des étapes, surtout celles où le ravitaillement est possible. Après avoir étudié les cartes afin de définir à peu prés les endroits où il sera possible de monter sa tente en pleine nature lorsqu'il n'est pas possible de rejoindre un lieu où l'hébergement est prévu les topoguides prennent une importance capitale. Une chose importante : souvent les éditions peuvent avoir déjà quelques années et certaines choses ont pu changer. Pour cela, pour ceux de la FFRP notamment, il suffit de se rendre sur leurs sites qui propose des mises à jour. Une fois rentré ne pas hésiter à leur signaler toutes inexactitudes rencontrées ; cela pour le bien de chacun.

L'itinéraire commence à prendre forme. Il faut maintenant valider les renseignements glanés et notamment les numéros de téléphone (campings, gîtes, refuges, mairies, syndicats d'initiatives) ainsi que vérifier les horaires des compagnies de transport fortes utiles en début et en fin de randonnée. En cas de renseignements inexactes ou tout simplement qui n'ont plus cours Internet est un fabuleux outil de renseignements au service des randonneurs. Faire une copie de tout cela que l'on emportera avec soi peu s'avérer fort utile afin d'éviter quelques désagréments de dernière minute.


La région est choisie, l'itinéraire décidé ainsi que les étapes, tout est validé dans la mesure du possible et Internet revient en force. Imaginons partir dans les Cévennes, une simple recherche sur cette région dans n'importe lequel des moteurs de recherche est une véritable mine de renseignements mais surtout d'expériences vécues par celles et ceux qu'ils les ont mis en ligne. Vraiment sympathique et instructif. Voilà, on s'y voit déjà, tout est prêt afin que cela se passe du mieux possible.

Mais le sac ?


Cela fait totalement partie de la préparation. Là je parlerais pour les non initiés. Il est impératif de s'équiper en fonction de la région, de l'altitude et de la période. Il ne faut jamais oublier qu'un sac léger sera toujours plus confortable qu'un lourd mais cela sans sacrifier la sécurité ou le confort. Donc jamais rien de superflu mais que de l'essentiel.

Pas de tentes pour camp de base à six mille mètres dans les Calanques de Marseille ! En fonction de l'itinéraire il est parfois impératif de prévoir du ravitaillement dans le sac qui sera renouvelable dès que possible. Encore une raison de bien étudier les topoguides qui informent sur les possibilités des endroits traversés et de les valider pour être sûr que l'épicerie ou la boulangerie existent toujours, Bien sûr certains conseils pourront paraître rébarbatifs aux débutants, mais il est bien évident que la randonnée est une pratique qui permet à tout un chacun de s'extraire de sa vie quotidienne, de retrouver d'autres valeurs, et par conséquences de changer certaines habitudes de vie. Et justement nous allons aborder un sujet qui fait intégralement parti de la préparation.

comment se rendre sur le site de départ ?

Voiture ou pas voiture ? Combien sommes nous à ne jamais se séparer de son véhicule surtout pas pour deux ou trois semaines ? Là je dis non. Imaginons une randonnée de deux cent cinquante kilomètres d'environ deux à trois semaines sur un GR tel le 70 du Puy en Velais jusqu'à Saint Jean du Gard, comment faire pour être certain de retrouver son véhicule ainsi que pour le récupérer lorsque l'on est à plus de deux cent kilomètres ? La meilleure façon reste le train et les transports en commun que je qualifieraient d'approche . Simplement cela fait partie d'une minutieuse approche afin de mettre au point la préparation la plus parfaite possible.

Après avoir connu beaucoup de désarrois à mes débuts, je sais maintenant que le manque de préparation est la principale cause de randonnées ratées et d'espoirs déçus ce qui peut en arriver à dégoutter certaines ou certains. C'est pour cela qu'il s'agit certainement de la première étape et que l'on est déjà totalement dans le vif du sujet.

Publié dans TECHNIQUES

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